Janabarh

La mémoire

Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire Ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement turc.

C’est le début d’un génocide, le premier du XXème siècle. Il va faire environ 1, 5 million de victimes dans la population arménienne de l’Empire Turc.

Aujourd’hui encore, 104 ans après ce génocide, l’Etat turc refuse de reconnaître son histoire et la réalité de ces atrocités. De surcroît, il organise toute une communication négationniste ayant pour but de faire passer la Turquie comme une victime et non comme un bourreau. 

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Le 1er novembre 1914, l’empire ottoman entre dans la Grande Guerre aux côtés des Puissances centrales. Soucieux de créer une nation turque racialement homogène, les Jeunes-Turcs multiplient les exactions contre les Arméniens d’Asie mineure dès leur prise de pouvoir. 
1915 : déportations meurtrières
Dans une première étape, l’objectif officiel est de déplacer les Arméniens et autres Chrétiens des provinces orientales d’Anatolie vers Alep et des camps installés dans le désert de Syrie. La « Loi provisoire de déportation » du 27 mai 1915 fixe le cadre réglementaire de la déportation des survivants ainsi que de la spoliation des victimes.

Les marches se déroulent sous le soleil de l’été, dans des conditions épouvantables, sans vivres et sans eau, sous la menace constante des montagnards Kurdes et Tcherkesses. Elles débouchent en général sur une mort rapide.

Au total disparaissent pendant l’été 1915 les deux tiers de la population arménienne sous souveraineté ottomane. Les survivants, éparpillés dans le monde entier, notamment dans le Moyen Orient, l’Europe et la Russie et plus tard aux Amériques, ont constitué la diaspora arménienne. Aujourd’hui, sur 11 millions d’Arméniens, 3 millions seulement résident en République d’Arménie. 

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Depuis plus de 20 ans, la Jeunesse Arménienne de France organise Amnésie Internationale à Marseille. Initiative novatrice dans l’Hexagone, cette manifestation biennale a pour but de condamner tous les génocides et combattre les négationnismes.

Lancé en 2001, cet événement s’appuie sur plusieurs grands axes : le travail de mémoire, la résistance face aux négationnismes et la prévention de ces actes barbares, pour que l’Histoire ne se répète plus.

Chaque édition d’Amnésie Internationale se présente sous une forme inédite articulée en 3 phases :

  • Des conférences-débats menées par de grands intellectuels, philosophes… 
  • Des concerts de soutien par des artistes  engagés de renommée internationale. 
  • Des expositions diverses sur les différents génocides perpétrés au XXème siècle.